Le Creole Food Festival fera son entrée à Brooklyn du 26 au 28 septembre, sous les arches de l’Emily Roebling Plaza, au pied du pont de Brooklyn. Pour sa septième édition, l’événement cofondé en 2018 à New York par l’entrepreneur haïtiano-américain Fabrice Armand et son associé Elkhair Balla, veut marquer un tournant.
« Nous sommes ravis de célébrer sept années à mettre en valeur la portée mondiale et la richesse de la cuisine et de la culture créoles », explique Fabrice Armand. « Ce déménagement nous permet d’élargir notre empreinte, d’accueillir davantage de visiteurs et d’introduire de nouveaux éléments qui rehaussent l’expérience du festival. »
Pour le cofondateur, la démarche est aussi personnelle : « Haïti est un parfait reflet de l’identité créole. Notre cuisine mélange des influences africaines, françaises, espagnoles et moyen-orientales. En ce sens, la culture créole est synonyme de diversité et de résilience », souligne-t-il.
Le programme prévoit un brunch créole, des dégustations, ainsi qu’un nouveau barbecue baptisé « Creole Carnival » pour ouvrir les festivités. La chanteuse Stacy Barthe, lauréate d’un Grammy Award et originaire de Brooklyn, sera en tête d’affiche et présentera son nouvel album.
« Nous sommes le seul festival culinaire qui relie l’Afrique, les Caraïbes, l’Amérique latine, l’Amérique du Sud et le Sud des États-Unis », insiste Armand. « Le faire autour de la nourriture et de la culture était la meilleure façon de commencer. Il s’agit d’unir l’Afro-diaspora, de mettre en avant des chefs et des musiciens, et de montrer que le créole est mondial. »
Cette année, des plats issus des traditions haïtiennes, cubaines, brésiliennes, ghanéennes, afro-françaises et créoles du Sud des États-Unis seront proposés. Parmi les invités, le chef haïtien Stephan Berrouet Durand de Taste of Haiti et Todd Richards, finaliste des James Beard Awards, reconnu pour sa cuisine contemporaine inspirée de la soul et du Sud américain. Armand et son équipe sélectionnent les chefs grâce à des recommandations communautaires, des dégustations et des appels ouverts. Depuis sa création, le festival a permis à des chefs noirs et métis d’accroître leur visibilité dans un secteur où celle-ci reste limitée.
Malgré son essor, l’événement a rencontré des difficultés en matière de financements. « Malgré tout, nous avons pu organiser un événement de cette ampleur avec à peine 10 000 à 15 000 dollars de parrainages », relève Armand. « C’est un témoignage de notre détermination et du soutien de notre communauté. »
À ses côtés, la communicante new-yorkaise Danielle DeSouza de D2 Communications souligne que la 7e édition introduit une nouveauté importante : « Pour la première fois, l’entrée générale sera gratuite, ce qui ouvre l’expérience à un public plus large. Les visiteurs auront accès librement à l’espace extérieur de la place, tandis que des tickets de dégustation seront disponibles à l’avance ou sur place pour goûter aux plats proposés par des chefs venus de tout l’univers créole. »
Elle précise que depuis 2018, le Creole Food Festival s’est imposé comme « le seul événement culinaire aux États-Unis exclusivement consacré à la cuisine créole, célébrant les liens culturels et gastronomiques qui unissent des communautés noires et métisses à travers les continents ».
Des démonstrations de cuisine en direct, des concerts, des débats et des concours gastronomiques figurent également au programme. La période d’inscription pour les restaurants et marques est déjà ouverte, avec des possibilités de participation et de partenariat.
En partenariat avec Time Out Market New York, l’édition 2025 entend offrir une expérience culinaire et culturelle élargie, en mettant en avant les différentes facettes de l’identité créole au-delà d’Haïti et de la Louisiane.
En parallèle, Armand prépare le lancement d’une structure mondiale baptisée Creole Food Culture, qui poursuivra cette mission tout au long de l’année par le biais des médias, du récit culturel et de divers programmes. « Le festival en est le cœur, mais nous avons compris qu’il fallait une plateforme plus large pour répondre aux besoins variés de nos communautés », indique-t-il.