« Chaque image a le pouvoir de toucher et d’éduquer », affirme l’entrepreneur et photographe Paul Eddy Princivil, dans un entretien accordé à Chokarella à l’occasion de la Journée internationale de la photographie.
Au fil des années, la photographie a dépassé le cadre d’une simple profession pour devenir un moyen d’expression et un outil permettant de distinguer le vrai du faux à travers des récits visuels. De nombreux photographes, après plusieurs années d’études universitaires, choisissent de faire de cet art un langage pour traduire leurs émotions et leur vision du monde.
« Elle permet de montrer des réalités, de sensibiliser et de donner une voix à ceux qui ne l’ont pas toujours. Une image peut éveiller des émotions et faire réfléchir. C’est un véritable outil de transformation sociale, car chaque image a le pouvoir de toucher, d’éduquer », souligne Paul Eddy Princivil, détenteur de plusieurs diplômes dont un en économie et finance.
Âgé de 33 ans, originaire de Port-au-Prince, Paul Eddy Princivil a suivi son parcours scolaire au Collège Canado Haïtien, puis à l’Institut des Hautes Études Commerciales et Économiques, avant de poursuivre à l’École Supérieure d’Infotronique d’Haïti. En 2018, après un cursus en économie, il s’oriente vers la photographie, un choix qu’il présente comme l’aboutissement d’un intérêt ancien.
Selon lui, la photographie dépasse la simple capture d’images. « Elle permet de conserver des souvenirs précieux et de mettre en valeur la beauté, qu’elle soit humaine, naturelle ou artistique », explique-t-il.
Son goût pour cet art est né dès son enfance, lorsqu’il utilisait l’appareil photo de son père pour immortaliser des moments familiaux. « Peu à peu, j’ai compris que la photo était pour moi bien plus qu’un simple passe-temps : c’était une façon d’exprimer ma créativité dans la vie, en particulier dans le Glam, des photos de portrait et paysage », raconte-t-il.
Construire une identité photographique
Également musicien et amateur de basketball, Paul Eddy Princivil dit avoir toujours cultivé un intérêt pour les arts et les chiffres. Son père, souligne-t-il, lui a transmis le sens du travail dès son plus jeune âge.
« Dès mes débuts, j’ai cherché à définir une identité photographique qui me ressemble, notamment à travers mes choix de lumière, de couleurs et de retouches. J’ai construit mon empreinte visuelle en développant un style cohérent et reconnaissable », indique-t-il.
Son approche varie selon les projets. « Dans mes clichés de glamour, je cherche à mettre en valeur la beauté et la confiance de mes clients à travers la lumière, les poses et une retouche soignée. Pour les mariages, mon approche est plus émotionnelle et spontanée », ajoute-t-il.
Photographe attentif aux détails, il affirme puiser son inspiration dans la personnalité et la confiance de ses modèles. En dehors de son travail, il consacre du temps à sa famille et à ses proches.
Projets à venir
Paul Eddy Princivil entend poursuivre sa carrière en explorant de nouvelles techniques de prise de vue et de retouche dans la photographie de mariage et de glamour. Il souhaite aussi multiplier les collaborations avec d’autres professionnels. « Je réfléchis aussi à la possibilité d’organiser des expositions ou des workshops, pour partager mon expérience et transmettre ma passion », conclut-il.
Par Youbens Cupidon © Chokarella